Petit Gibier

Objectifs : création et renforcement de populations naturelles

Le faisan est une espèce qui s’adapte à des milieux très différents (plaine céréalière, zone de marais, bocage….), ses capacités en font une espèce d’avenir. Longtemps considéré à tort comme un gibier de substitution (tir), des populations naturelles exploitables par la chasse sont désormais régulièrement implantées et développées.

L’importance de la génétique

Les travaux de l’ONCFS ont mis en évidence une perte de qualité des faisans d’élevage, concernant leur caractère « sauvage », ne permettant pas (ou peu) une adaptation au milieu naturel.

En partant d’oiseaux capturés au sein de populations naturelles, l’ONCFS a permis la création d’une souche de faisans utilisés pour le repeuplement (sans chasse).

En Indre-et-Loire, plusieurs axes sont mis en place :

Pour améliorer la qualité des oiseaux de chasse

  • Par lâchers d’été, dans les mêmes conditions que pour les perdrix.
  • Par volière à ciel ouvert

Le principe permet également de libérer progressivement dans la nature, des jeunes faisans qui vont s’aguerrir dans et aux alentours de la volière, avec pour objectif d’améliorer la qualité des oiseaux à la chasse et tendre vers celles du gibier naturel.

Une subvention est proposée à la création de la volière (maxi 3000 €) avec le respect d’un cahier des charges défini.

Pour créer et gérer des populations naturelles

  • Interdiction du tir de la poule faisane

Il s’agit d’une mesure simple car du fait du dimorsphisme sexuel entre les sexes chez cette espèce ,il est peu probable de faire une erreur de tir .

Principal inconvénient: Comme il n’y a  aucune mesure de protection des coqs ,on obtient rapidement  un fort déséquilibre entre les sexes.

  • Tir uniquement des oiseaux munis de bagues et ponchos

Le principe est de maintenir la possibilité de chasser les faisans communs lâchés, qui sont alors munis de ponchos (visuel) et de bagues alaires (contrôle).

Cette technique permet de préserver les oiseaux naturels ou de repeuplement sur le terrain, elle a pour principaux défauts :

  • Le risque d’erreur des chasseurs (difficulté de visibilité du poncho),
  • La réintroduction régulière d’oiseaux d’élevage (dégradation génétique).

De fait, le développement des populations et la réussite des repeuplements peuvent être difficiles.

La FDC37 subventionne et organise les repeuplements selon un budget annuel alloué à ces opérations .

Toute implantation de faisan doit être suivie par un recensement des populations afin de suivre le déroulement de l’opération. Les méthodes de recensements sont nombreuses :

  • Recensement au percher : nombre d’individus se perchant au coucher du soleil,
  • Comptage en battue à blanc : nombre d’individus présents sur le territoire,
  • Comptage des coqs chanteurs : nombre de reproducteurs sur un territoire,
  • Échantillonnage : nombre de jeunes accompagnants les poules.

En Indre et Loire, les comptages coqs chanteurs se font par la médhode des IPA (Indice Ponctuel d’Abondance).

Ce sont environ 250 bénévoles qui comptent les coqs sur 1300 points fixes (2 passages au mois d’avril).

le Plan de gestion prévoit la possibilité d’attribuer des bracelets pour la chasse des oiseaux naturels selon les conditions suivantes :

  • être titulaire d’un plan de chasse sur une commune dont les densités sont supérieures à 5 coqs chanteurs aux 100 hectares
  • ne plus être sur une commune en cours de repeuplement
  • que la reproduction de l’année le permette (au moins 3 jeunes par poule)

En 2024 ce sont 1200 faisans naturels qui ont été prélevés pour un plan de chasse de 2500 attributions (50%).

PLAN DE CHASSE LIÈVRE

Le plan de chasse lièvre a été lancé pour la première fois en Indre et Loire en 1990 et a été étendu à l’ensemble du département (sur décision préfectorale) en 2007.

Comme le plan de chasse « Grands animaux », tout territoire désirant chasser cette espèce, par le biais de son responsable, doit faire une demande de plan de chasse auprès des services de la Fédération des chasseurs. Cette dernière, après étude et acceptation des services de l’état lui attribuera un nombre de bracelets à réaliser dans la période légale d’ouverture de son secteur.

Comme chaque hiver, les comptages nocturnes permettent de déterminer les IKA (Indices kilométriques d’abondance). C’est le travail de base le plus important, car il permet de donner une tendance de l’évolution de la population de lièvre dans chaque secteur du département et ainsi ajuster les prélèvements pour la saison à venir.

Il est d’ailleurs bon de souligner que les sous massifs dont l’IKA est inférieur à 3.5 sont en attribution 0 conformément à la décision de l’assemblée générale du 2 Avril 2011.

Malgré ces limitations de la chasse les prélèvements sont en baisse constantes avec moins de 6000 lièvres en 2024, le plan de chasse a tout de même permis le maintien des populations malgré les difficultés rencontrées par l’espèce ces dernières années notamment au niveau de la reproduction.